Marchés financiers/économie
L'inflation baisse aux États-Unis et fait grimper les marchés boursiers dans le monde entier
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L'inflation américaine a été inférieure aux prévisions en octobre, ce qui a entraîné une hausse générale des marchés boursiers dans le monde entier, dans l'attente d'une baisse des taux d'intérêt, jugée plus probable.
Une fois de plus, les données relatives à l'inflation aux États-Unis ont trouvé un large écho. Les données ont montré un ralentissement de l'inflation : sur une base mensuelle, l'inflation n'a pas augmenté, tandis que sur une base annuelle, elle est passée de 3,7 % en septembre à 3,2 % en octobre, dépassant même les attentes (3,3 %). Sur une période de douze mois, l'inflation est de 4 %, en légère baisse par rapport au mois précédent (4,1 %).
L'inflation de base - c'est-à-dire celle qui ne tient pas compte des prix de l'énergie et des denrées alimentaires, qui sont les éléments les plus volatils du panier - a également diminué d'un mois à l'autre : +0,2 % en octobre, contre +0,3 % en septembre (ce dernier chiffre correspondait d'ailleurs aux attentes).
L'impact de ces données a été ressenti par la plupart des bourses mondiales. C'est tout d'abord la bourse américaine qui a bénéficié de ces données : le S&P 500 a progressé hier de 1,91%, le Dow Jones de 1,43% et le Nasdaq de 2,37%. L'Europe a également été soutenue par les résultats de l'inflation américaine : le Stoxx600 a progressé de 1,3 %, le DAX de 1,76 %, le CAC 40 et le FTSI Mib d'environ 1,4 %, l'Ibex de 1,72 % ; même l'indice britannique FTSE 100, qui était dans le rouge en milieu de journée, a réussi à se reprendre et a clôturé pratiquement au même niveau (+0,2 %).
Les marchés boursiers asiatiques ont progressé encore plus fortement : au Japon, le Nikkei a augmenté de 2,52 %, tandis que la bourse de Hong Kong a gagné 3,78 %. Les bourses de Shenzhen et de Shanghai ont été plus prudentes, tout en restant positives, avec des hausses respectives de 0,59 % et de 0,55 %. L'indice composite des prix de la bourse de Séoul a quant à lui augmenté de 2,2 %. La bourse australienne a également clôturé positivement, en hausse de 1,52 %. Toutefois, la rencontre prévue entre Xi Jinping et Joe Biden a également joué un rôle important dans la dynamique des marchés asiatiques, de même que certaines données supérieures aux prévisions sur l'économie chinoise.
Bien que les risques d'un retour de l'inflation ne manquent pas (il suffit de penser à la guerre au Moyen-Orient, qui aurait pu faire grimper les prix du pétrole beaucoup plus haut), les acteurs du marché semblent désormais de plus en plus confiants dans un assouplissement des politiques monétaires au cours de l'année 2024. C'est ce que montre, par exemple, l'outil FedWatch du Cme Group, qui voit - dans ses prévisions - augmenter les chances que la Fed réduise ses taux d'intérêt dès mars 2024 de 10,5 % à 27 %.
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